parcours d'un conscrit

[azerty]

A l'époque de mon conseil de révision , sur les ondes radiophoniques il y avait le jeu de l’apéritif Bartissol :
. Quelqu'un au hasard était interrogé dans la rue pour savoir si il avait conservé sur lui une capsule de la bouteille d'apéritif Bartissol ; auquel cas il gagnait un lot substantiel .

A la sortie dans la rue du conseil de révision , l'un des jeunes, interpella une bonne sœur sur le trottoir d'en face:
"Ma sœur avez vous toujours votre capsule, je suis l'homme des vœux ?

J'avais trouvé cette question ,bien que blasphématoire, extrêmement savoureuse.....
Je ne suis pas certain que son auteur en mesurait la porté

[delouis]

bonsoir
donc le 2 novembre 1964, et vers 8 heures du matin j'arrivai à la gare de ST DIZIER
avec environ 200 recrues nous fumes transportes en car
sur la Ba 113.Le froid était glacial et la bise me cinglait les oreilles, ça commençait mal d'autant que j'avais remarqué que la plupart des collègues
avaient l'air beaucoup plus agés
Arrivés sur la base nous fumes pris en charge par des caporaux chefs et deux ou trois sergents qui àprès nous avoir divisé en sections nous conduisirent
au réfectoire pour une collation
au retour nous primes possession de nos chambres et je me précipitait vers la fenetre tout pres du radiateur
à peine avions nous pu nous installés qu'un ordre de nous fut donné pour repartir dehors
et là on nous mélangea pour former de nouvelles sections et ce définitivement
et re de nouvelles chambres , chambres de 8
et c'est la que ça se gate
les présentations-- deux architectes 27 et 28 ans, un chef de bureau d'études 27 ans, un directeur d'agence bancaire 29 ans, un pharmacien 25 ans
un professeur de mathématique 26 ans , un agrégé professeur de français 25 ans,et moi et moi 19 ans et 6 mois ouvrier agricole
mais quand même titulaire d' un c e p
face à ces cerveaux musclés j'était loin de faire le poids du reste je me suis fait rapidement tés très petit,tout ce joli monde était largement sursitaire
puis arriva la visite médicale et l'habillement et enfin la restitution des affaires civiles que l'on nous rendis à notre premiere permission de noel
j'avais amené avec moi un petit sac de matelot et mon petit Larousse que la mairie m'avait cadeau pour mon certif , je l'ouvrais des que j'avais un moment
quand je n'était pas trop fatigué de mes 10 ou 11 h de travail quotidien et je comptait bien m'en servir souvent lors de mon service
3 jours après notre arrivée la récupération des affaires s'est faite en présence du lieutenant de compagnie(un pilote) et j'ai voulu garder mon dico en lui explicant ma motivation
réponse vous etes ici uniquement pour obéir donnez !!!!!
non!!!!!!!!!!! je préfére déobeir
ça se gatait vraiment
sont alors intervenus le prof de français et le pharmacien qui ont pris ma défense et j'ai obtenu gain de cause, merci à tous les deux
quand la porte s'est refermée , j'ai été apostrophé par le mathématicien qui m'a dit exactement ceci
avec tes conneries tu aurais pu faire punir toute la chambrée pauvre type , paysan!!
j'ai serré les poings et la gorge serrée je lui ai rétorqué
paysan surement mais qui arrose ses choux avec sa merde et toi tout génie que tu te prends tu bouffes les choux
le prof de français et le pharmacien sont de nouveau intervenu et incident terminé
pendant mes deux mois de classe seuls les deux sus-cités m'ont adressé la parole
l'exercice, le bagotage le sport et le tir ne me faisaient pas peur et je méme dire que j'y prenait un certain plaisir
et je me portait candidat pour le peloton avec pourquoi pas passer caporal
et c'est ainsi que le 2 janvier j'entamai ma formation toujours à st dizier avec une nouvelle chambrée mais aussi avec la prof de français qui est devenu par la suite un bon copin
je m'appliquai du mieux que je pus surtout au tir ou j'étais devenu le champion ainsi qu'au sport ce qui me plaisais beaucoup
j'espérais au mieux sur 110 que nous étions me retrouver dans les 25 premiers, et bien pas du tout et mon grand étonnement et surtout à ma grande satisfaction je me suis retrouvé 8 eme ce qui me valu d'acceder directement au grade caporal chef, grade qui était réservé aux dix premiers
ensuite vint les affectations et avec le barda B A 901 DRACHENBRONN personne ne connaissait ALLEMAGNE peut-etre
renseignement auprés du sergent chef = j'en sais rien et je m'en fout démerdez-vous
le prof de Français était aussi du voyage
on nous conduisis à la gare et là on s'est démerdé mais ce sera pour un prochain épisode le dernier je vous promets

[PeugeotP4France]

[Herve54]

::nickel

Hervé

[CARGOKATKAT]

Prends ça dans les dents Mr le génie

[delouis]

bonjour
me voila donc revenu pour vous conter ma vie de soldat suite à mes classes et mon peloton à la base de st DIZIER
nous voila embarqués en camion à la gare de st DIZIER ou chacun devait se débrouiller
avec trois collègues nous ne savions toujours ou se trouvait la B A 901,
alors nous primes un train pour STRASBOURG ,la bas on aviserait , nous étions le 28 janvier et il gelait à pierre fente
arrivés vers 18 heures à la gare nous sommes allés au bureau de renseignements
ça doit etre en ALLEMAGNE,passez le pont de KELL, avec la navette la bas on saura vous renseigner
ce que nous fimes le lendemain matin après avoir passé la nuit sur les bancs de la salle d'attente heureusement bien chauffée
au bureau de renseignements :non non c'est en FRANCE mais je ne sais pas si c'est au nord ou au sud de l'ALSACE
donc demi tour et sans se démonter nous avons interpellé tout militaire en bleu qui passait par là
vers 6 heures du soir, enfin notre sauveur un brave caporal qui partait en perm
je viens de la 901, prenez le train pour WISSEMBOURG et descendez a SOULTZ sous FORETS et là appelez la base qui viendra vous
chercher à moins qu'il y ai trop de neige à KEFFENACH auquel cas on vous expliquera
nous arrivâmes donc à SOULTZ vers 19h 30 , 30 à 40 cm de neige avec une bise à écorner un bœuf
le chef de gare sympa au possible téléphona à la base et après 1 heure et quart d'attente au chaud et avec un poele bourré à bloc pour la nuit au cas ou
la porte s'ouvrit et nous vimes apparaître en premier un deuxieme classe assez mal fagoté ,un passe montagne qui lui couvait la tete et le tout coiffé d'un calot
quand à son comparse le col roulé jusqu'aux oreilles avec une paire de de lunettes , de vrais culs de bouteille
nous avons pris places dans un combi et avant de démarrer le chauffeur frotta généreusement son pare brise avec un oignon coupé en deux pour évité que celui-ci
ne gele en cours de route, astuce que je suis servi bien des fois
pour ce qui de la neige , il s'etait formé une congére au niveau de KEFFENACH et nous avons du nous servir de 4 pelles prevues et embarquées à cet effet
3 quart d'heures de route en petite vitesse et nous fumes déposés au poste de police et un sergent nous conduisîmes au réfectoire ou des cuistos bien sympa
nous ouvrires un grosse boite de raviolis que nous mangeâmes assez goulument toujours en compagnie du sergent qui lui aussi apprécia
vers 23 heurs le sergent nous conduisis dans un casernement ou nous comptions bien trouver un bon lit
après avoir monté un étage et ouvert la porte, stupéfaction , directement sous les tuiles, une quinzaine de soldats dormant tout habillé sur des matelas à meme le sol sur le béton enveloppé de simple couvertures
sur ordre du sergent ,nous avons pu récupérer matelas et couvertures -----et demain matin à huit heures aux effectifs pour recevoir notre affectation
je peux vous dire que sur le béton meme isolé par un matelas et par moins 12 à l'extérieur on a guere chaud
pour ma part j'ai du attendre le jeudi suivant pour etre affecté au garage et en attendant traine savate pour trouver un point chaud, coiffeur ,infirmerie,refectoire, ou autre salle de garde
au garage , de suite révision du code de la route (j'avais mon permis moto) et cours de conduite poids lourd et après une bonne centaine de km à travers les plaques de neige et des pointes de 40 km-h j'obtins le précieux sésame
quelques dizaines de km au volant soit d'un G M C ou bien d'un MERCEDES et un semblant de cours de secourisme et au volant d'un car saviem à faire le tour de la base on me donna mon transport en commun ,pensez si j'étais heureux
j'eus vite fait d'apprendre le maniement du volant les missions étant nombreuses j' ai hérité d'un SAURER avec remorque LORRAINE et j'ai sillonné de nombreuses fois le grand est de la FRANCE et il m'est arrivé je crois 3 fois de pousser SAINT CYR L'ECOLE prés de PARIS et aussi d'aller faire un tour en ALLEMAGNE mais je n'aimais pas
j'ai fait aussi les écoles pour le personnel de la base ainsi que pour les gendarmes et les dragons d'HAGUENEAU
j'ai été nommé caporal-chef le 11 avril 1962,peut-etre ce qui m'a ammené a faire de belles et nombreuses missions
je n'ai jamais commandé ou eu envie de commander qui que ce soit, le chef de ma chambrée était d'ailleurs, un caporal qui n'appartenais pas au garage
parti pour 28 mois j'ai été la premiere classe à ne faire que 18 mois
sans attache , ni lien, ni famille,je n'ai jamais pris de perm
je me suis demandé un moment si ne n'allais pas m'engagé et puis quand j'ai vu des sergents avec 20 de de services ça m'a refroidi
mon adjudant m'a conseillé le service social de la base et celui-ci m'a trouvé une place de chauffeur de convoi exceptionnel à 500 km de là ce qui a fait
parfaitemenent mon affaire bonnes références j'ai totalisé officiellement 49325 km pour 15 mois de conduite
en définitive le service avait du bon , on y apprenais beaucoup de chose ,la camaraderie, la vie en société, le respect, la politesse à se laver pour certains et méme à manger pour d'autres et un métier en ce qui me concerne
ALORS MERCI L'ARMEE
ON Y RIGOLE BIEN AUSSI CAR DES ANNECDOTES CROUSTILLANTES IL EN FOURMILLE
à plus R DELOUIS

[PeugeotP4France]

Sympa . Tu as bien raison, l'armée apprenait pas mal de truc

[navy 83]