Un petit hommage... Trois guerres et l'AOF en un seul homme!

Défoulez-vous, pas de modération sauf en cas de dérapages.
Avatar du membre
Dodgevince
Sergent
Sergent
Messages : 641
Enregistré le : 27 déc. 2014, 17:43
Véhicule(s) : LAND ROVER 90, TUL, GS, 12V, Soft top, Diesel, Ex-MOD et remorque SANKEY WIDE TRACK, 1986, ex-SAS
Localisation : Normandie
Localisation : Coigny, Manche

Un petit hommage... Trois guerres et l'AOF en un seul homme!

Message par Dodgevince » 06 mars 2017, 22:16

Bonjour à tous!

J’aimerais profiter de ces lignes pour rendre un petit hommage à mon père qui, en plus de m’avoir eu comme fils, a participé en tant qu’acteur aux grands évènements du XXème siècle…

Né en 1913 à Castelsarrasin (Tarn et Garonne) d’un père Sergent Major au 11ème RI, le jeune Raymond ne se rendait bien évidemment pas compte des orages menaçants qui menèrent au cataclysme de la Première Guerre Mondiale. Mon grand-père, militaire de carrière, fut envoyé au front dans les premiers, en culotte garance et képi.

Le 22 Août 1914, à Bertrix en Belgique, lors de l’un des premiers engagements de l’Armée Française, il fut pulvérisé par un obus… Porté disparu jusqu’en 1921, date à laquelle on a enfin reconnu son décès officiellement… Circulez, y a rien à voir… ::sos

Mon père n’a même pas un an lors qu’il se retrouve orphelin de père, avec une mère qui, coincée dans les conventions sociales de l’époque n’avouera pas la misère noire dans laquelle elle se trouve, survivant près de 7 années sans rien (elle ne touchera une pension de veuvage qu’en 1921 !). Mes grands-parents avaient 28 ans… Ma grand-mère ne se remettra jamais de la mort brutale de l’homme de sa vie. A 7 ans, Raymond ne pèse même pas 30 kilos… L’arrivée d’une tante vivant à Paris le sauvera certainement, cette dernière trouvant un emploi à ma grand-mère sur la capitale.
Du reste, ma grand-mère ne trouvera pas qu’un travail la bas, puisqu’elle finira par rencontrer un autre homme, Emile, qui était policier avant la guerre, puis artilleur et enfin pilote de Spad XIII !
Il ne remplacera jamais vraiment mon grand-père, elle lui reprochera d’ailleurs souvent de devenir vieux alors que Léon, mon grand-père, ne vieillissait pas dans son souvenir! vieu1

Image
Mon père, à droite...

Rapidement, mon père va choisir la médecine. Mais dans les années 30, les études sont onéreuses. Le salaire de policier d’Emile, qui avait quitté l’armée de l’air dans les années 20, ne suffirait pas (il finira tout de même divisionnaire à La Ciotat !), et mon père s’engage donc en 1935 à l’école de Santé Navale de Bordeaux après deux années de cours préparatoire à la médecine qui compteront pour deux années de service.

Image

Mon père soutiendra sa thèse en Juillet 1939, puis en Septembre, après la déclaration de guerre, sera affecté en tant que médecin-lieutenant au 1er bataillon du 22ème Régiment d’Infanterie Coloniale, un régiment de réserve qui tiendra le secteur de Merlebach pendant la « drôle de guerre ». Le 10 Mai 1940, son unité est au repos à Vesoul. Ordre leur est donné de se porter vers la frontière suisse, avant de repartir vers la Somme pour essayer d’arrêter les allemands.
Après un comportement au feu héroïque, ayant même repris du terrain sur les 5 et 7ème Pz-Div, les restes du 22ème RIC (et aussi du 3ème RDP, 44 BCC et autres unités plus que glorieuses sous le commandement d’un certain Charles de Gaulle…) se retrouvent près de Saint Valéry en Caux et Veules les Roses dans une petite ferme à Manneville ès plains.

Ordre est donné de se rendre.

Le lieutenant-colonel Le Tacon refusera de déposer les armes sans combat, et les marsouins, épuisés, sans vivres depuis plusieurs jours et avec très peu de munitions défendront la ferme « à la Bazeilles ». Mon père est dans la ferme, il tient le poste de secours comme il peut, sans moyens de désinfection et pansements alors que les blessés s’accumulent sur la paille de la grange dans laquelle il s’est installé. Lorsque le dernier canon de 25mm s’enrayera, les défenseurs à bout de force, à court de munitions, finiront par se rendre. Il ne reste plus au Régiment que 250 à 300 hommes, et 16 officiers…

Mon père recevra pour cette action la Croix de Guerre 1939/1945, avec citation à l’ordre du corps d’Armée n°1054/C du 20/6/1942:

« Médecin du bataillon, a assuré avec le plus grand dévouement et la plus grande bravoure le ramassage et l’évacuation des blessés dans les situations difficiles sous le feu direct de l’ennemi au cours des combats du 28 au 31 Mai 1940 et du 5 au 12 Juin 1940. A eu une conduite particulièrement digne d’éloges dans la défense d’un point d’appui violemment attaqué »
(Annule la citation à l’ordre de la Division n°308/C du 12/10/1940)

De là, il sera interné au Stalag XIIa, Limburg An Der Lahn, avec le matricule 35865.

Image
Stalag XIIa, peu après une "désinfection" (cheveux rasés) (à gauche)

Son statut d’officier ne lui servira donc à rien, puisqu’il sera en stalag en tant que médecin (autant pour les français du camp que pour les allemands, du reste). La captivité n’étant pas tellement de son goût, il tentera par trois fois de s’évader… Mais voila, tout le monde ne s’appelle pas Virgil Hicks, et mon père était doté d’un sens de l’orientation déplorable, qui l’amènera par trois fois à seulement réussir à sortir du camp en douce pour… tourner autour ! La première fois les allemands le puniront assez sévèrement, les autres fois, ils se contenteront de l’attendre sur un carrefour… et retour au Stalag ! Ceci dit, ils en auront vite assez de ce toubib et le libèreront au titre de la « relève » (pour trois « volontaires pour le travail en Allemagne », un prisonnier est libéré).

Le 10 Octobre 1943, il rentre en France et se retrouve affecté à l’Ecole d’Application du Service de Santé des Troupes Coloniales (EASSTC de Marseille) le 2 Novembre. Il sera affecté début février 1944 à un service un peu spécial, le Centre de regroupement et de réadaptation des Militaires Indigènes Coloniaux Rapatriables. L’idée était de soustraire les coloniaux venant principalement d’Afrique et de Madagascar à l’internement en Allemagne, ou dans les Frontstalag, ou ces hommes souffraient énormément des conditions climatiques. Les allemands accepteront de les libérer à condition que la France les encadre militairement. Ils finiront par utiliser cette main d’œuvre pour la construction du Südwall, en piochant dans le centre de Puget Sur Argens, où mon père officie… Il m’expliquera qu’en parallèle à ces activités, il soignait parfois des types de la résistance qui s’étaient fait blesser, et qu’il participait à une forme de comité préparant l’arrivée des alliés en Provence.
C’est d’ailleurs à l’occasion de cette opération qu’il sera blessé au visage : Ayant volé une voiture allemande, il tentera de rejoindre Marseille. Malheureusement pour lui, ce type d’initiative n’était tout à fait du goût de l’armée allemande, qui coupera net son élan avec un obus bien placé au détour d’un virage… L’obus explosera dans le moteur, un shrapnel viendra se loger dans sa mâchoire inférieure gauche après avoir arraché le bras droit de son chauffeur…

Lorsque De Gaulle viendra à Marseille le 15 Septembre 1944, il rencontrera mon père affublé d’un bandage assez conséquent sur le visage.
Le général lui demandera alors : « mais, dites moi mon vieux, qui vous a donc fait ça ? »
Mon père : « Les allemands, mon général, un obus… »
Ce à quoi le général rétorque : « non, je ne parlais pas de ça, mais de votre pansement ! C’est affreux… » ::mdr

Promu Médecin capitaine, et réintégré au II/6 RICR, il s’arrangera pour être désigné pour servir en AOF, l’ambiance délétère de l’épuration lui pesant pas mal en France. Il embarque pour Le Cameroun Via Dakar et Douala le 26 Mai 1945, il sera nommé médecin chef d’une région grande comme… la France ! Il y vivra des heures ubuesques, notamment lorsque sa solde passera, au jeu des réévaluations de la monnaie, de 3000 à 30.000 francs par mois ! Il en profitera pour se payer une montre, une Oméga qui le suivra jusqu’à sa mort. Cette montre se révèlera si précise qu’il l’utilisera pour prendre les pouls de ses patients toute sa vie. Il rentrera en France le 22 mai 1948. C’était son premier séjour en Afrique. Il y reviendra plusieurs fois.

Une fois en métropole, après son congé de fin de campagne, il est affecté à Vannes-Meucon à la 1ère Demi-Brigade Coloniale de Commandos Parachutistes (1 ½ BCCP).Il y effectuera les aptitudes TAP des paras, notamment, et rencontrera des types qui brilleront plus tard… Evidemment, commando colo-para, ça ouvre des portes, et le voila désigné pour servir en Indochine.

Il embarquera à Toulon le 15 Juillet 1950 et débarque à Saïgon le2 Août. Il est de suite envoyé dans le nord, à Haïphong. Il faut se remettre en tête la situation du CEFEO à ce moment : Le Viet-Minh s’enhardit, aidé par les Chinois communistes de Mao qui désormais peuvent les ravitailler et les entraîner. La situation devient particulièrement dangereuse le long de la route qui marque la frontière avec la Chine, la RC4, dont les postes souvent totalement isolés et tenus par quelques européens encadrant une troupe de « supplétifs ».

Image
Sa pucelle du SSTC CEFEO... (Service de Santé des Troupes Coloniales du Corps Expéditionnaire En Indochine)

Le médecin-chef de la garnison de Lang-Son est évacué, et mon père, juste arrivé avec une croix de guerre sur la poitrine (fait rare pour un médecin !) se retrouve désigné d’office pour le remplacer… Bon, ben quand faut y aller, hein… ::septik

Il sera l’un des tout derniers à quitter Lang-Son, après avoir organisé l’évacuation de son service. Cette bataille coûtera 5000 hommes au corps expéditionnaire, et vaudra à mon père une deuxième Croix de Guerre, TOE celle-ci.

Voici sa citation à l’ordre de la division (O.G n°718 du 21/12/1950) :

« Médecin-Chef par intérim de l’hôpital militaire de Lang-Son, s’est particulièrement distingué pendant les évènements de la zone frontière où ardemment volontaire pour ce poste exposé, il a été désigné comme médecin-chef d’une antenne avancée destinée à donner des soins aux tout derniers éléments demeurant à Lang-Son. D’un dévouement sans limite, a organisé avec sang-froid et à propos l’évacuation de sa formation du 17.10.50 au 25.10.50. A quitté un des tout derniers la place de Lang-Son et a été volontaire pour prendre la place d’un médecin-chef de bataillon victime d’une défaillance physique. Médecin qui honore le Corps de Santé Colonial par ses brillantes qualités professionnelles. Au cours du repli de nos troupes, a fait preuve d’endurance et d’un calme courage suscitant l’admiration des combattants. »

De cette boucherie, il se rappellera avoir perdu ses lunettes et avoir dû tâtonner dans la jungle avec une carabine M1 en main…

De retour à Hanoï, c’est la panique, on évacue à tour de bras vers Haïphong afin de s’éloigner du péril Viet. C’est le moment ou le « Roi Jean », le général De Lattre de Tassigny, débarque, tape du poing sur la table et déclare « A partir de maintenant, vous serez commandés !».
Première action, l’hôpital Lanessan d’Hanoï ne sera plus évacué vers Haïphong. Oui, mais. Mon père y est déjà, à Haïphong, avec le service Dermato-vénérologie (les grands brûlés et les chaudes-pisses). Une fois là-bas, quand il demande la conduite à tenir, on lui indique que puisqu’il est installé, il peut rester…

Image
Détail de l'étiquette de sa tenue... exotique, non?

Commence alors une période faste, ou les consultations sont autant militaires que civiles !

Image

C’est bien installé à Haïphong que la fin de séjour le trouve, il rembarque à destination de Marseille le 10 décembre 1952.
L’indochine lui manquera toujours un peu, je crois… Il m’en parlait quand j’étais jeune, et je le sentais encore là-bas. Le mal Jaune dans toute sa splendeur !

Image

A la suite de son congé de fin de campagne, promu Commandant, il se retrouve affecté provisoirement au I/3ème RAC à Vernon avant d’être de nouveau désigné pour l’AOF fin 1953, ce coup-ci à Bobo Dioulasso comme Médecin-Chef. Il ne rentrera en Août 1956 que pour être envoyé au 24ème RIC alors en garnison à… Biskra, en Algérie !

Image
Pucelle du 24ème RIC

Commencera alors une année de service à la CCS du Régiment, qui bougera sur Arris en Mars 57.
Il côtoiera la bas des pointures comme le général Massu, avec qui il entretiendra des relations cordiales ainsi qu’un autre monument : Bigeard, qu’il trouvera un peu trop guerrier à son goût !
Mon père arrivera, de là bas, à se faire renvoyer en… AOF ! il ne bénéficiera que d’une permission de détente en Métropole avant de repartir pour l’Afrique ou il débarque le 14 Septembre 1957. Cette fois il y restera… près de quatorze ans !

Affecté au Mali, il y créera, non sans humour, l’hôpital du « point G » (les amateurs apprécieront…). Il s’y installera avec une jeune AFAT (Auxiliaire Féminine de l’Armée de Terre) qu’il a rencontré en Indochine et formé à devenir sa secrétaire et laborantine. Il l’épousera du reste juste avant leur départ. Arrivé à la limite d’âge, il se fait démobiliser sur place, à Bamako, en Novembre 1969.
Totalisant 35 ans de service, il est admis à l’honorariat de son grade, soit Lieutenant Colonel.

Il recevra la Légion d’Honneur le 30 Juin 1959, et porte les décorations suivantes :

-Légion d’Honneur
-Croix de guerre 39/45 étoile Vermeil
-Croix de Guerre TOE étoile d’argent
-Médaille Coloniale agrafe « Extrême-Orient »
-Médaille commémorative 39/45
-Médaille commémorative Indochine
-Médaille commémorative AFN
-Chevalier de l’Etoile Noire (Bénin)

Image

Un beau palmarès pour un homme qui n’aspirait qu’à devenir médecin !

La Marine, puis les troupes coloniales lui ont permis de devenir ce qu’il a toujours voulu être, ainsi que d’acquérir une expérience inégalée qui lui vaudra plus tard de devenir le directeur du pavillon de Malte de l’Hôpital Saint Louis à Paris. Spécialiste en maladies internes et tropicales, il exercera avec passion son métier jusque dans les années 90, avant de prendre sa retraite à près de 80 ans.

Il décèdera en 2000, mais sera, et pour toujours, mon modèle… Quand je ne sais pas comment réagir à quelque chose, je me demande toujours comment lui, aurait réagi. Et généralement ça marche…

Quant à savoir comment je suis arrivé dans le dispositif, et bien… c’est une autre histoire ! ::lol

::merci de m'avoir lu jusqu'ici les amis!

Vince
Modifié en dernier par Dodgevince le 07 mars 2017, 20:37, modifié 1 fois.
To live a stress-free life, live life like a dog: If you can't eat or play with it, pee on it and walk away...
Image

Avatar du membre
TRM85
Commandant
Commandant
Messages : 8208
Enregistré le : 28 déc. 2014, 09:23
Véhicule(s) : FR bien sûr !!
Localisation : 85
Localisation : Vendée, pas loin de la mer! a coté des dunes

Re: Un petit hommage... Trois guerres et l'AOF en un seul ho

Message par TRM85 » 06 mars 2017, 22:25

::merci Vincent et respects a tous ces hommes qui ont servis la France . :fr: :fr:
Image

Avatar du membre
PeugeotP4France
Major
Major
Messages : 4578
Enregistré le : 16 déc. 2015, 18:29
Véhicule(s) : Peugeot P4-VW Iltis183-1/4 Ton-Peugeot SX8- 2x Cagiva T4-E
Localisation : 01-Ain
Localisation : Dans le 01 alias l'Ain !

Re: Un petit hommage... Trois guerres et l'AOF en un seul ho

Message par PeugeotP4France » 06 mars 2017, 22:46

Quel homme ton père :fr: . C'est une superbe biographie ::cool
P'tit Louis

Al-1
Adjudant-Chef
Adjudant-Chef
Messages : 3872
Enregistré le : 27 déc. 2014, 23:25
Véhicule(s) : M38A1 vendue le 20/10/18
Localisation : moselle

Re: Un petit hommage... Trois guerres et l'AOF en un seul ho

Message par Al-1 » 06 mars 2017, 23:13

Honneur et Respect, en lisant ton récit on devine l'admiration du fils pour son père, ::merci pour l'hommage que tu lui a rendu et de nous l'avoir posté :fr:
Al-1

Avatar du membre
Herve54
ADMINISTRATEUR
Messages : 11856
Enregistré le : 27 déc. 2014, 17:21
Véhicule(s) : O\|||||/O - Remorque 1/4 Ton - Peugeot SX8
Localisation : 54

Re: Un petit hommage... Trois guerres et l'AOF en un seul ho

Message par Herve54 » 06 mars 2017, 23:14

Bonsoir Vince,

Magnifique récit que tu as la gentillesse de partager avec nous clin
Je vois que la tradition militaire est ancrée dans ta famille depuis très longtemps :fr:

Très sympa cette anecdote avec le général De Gaulle et j'ai bien aimé aussi le point G :mrgreen:

:fr:

Hervé
Carte des membres >>> ICI <<<
Musées et lieux historiques conseillés par les membres >>> ICI <<<

Avatar du membre
pasquinel29
1ère Classe
1ère Classe
Messages : 54
Enregistré le : 28 nov. 2016, 11:17
Véhicule(s) : Peugeot 305
Localisation : 29

Re: Un petit hommage... Trois guerres et l'AOF en un seul ho

Message par pasquinel29 » 07 mars 2017, 08:47

Bel hommage bravo ::cool :fr:
::MP Image ::MP

sets
Sergent
Sergent
Messages : 606
Enregistré le : 29 déc. 2014, 09:03
Véhicule(s) : P4
Localisation : 02

Re: Un petit hommage... Trois guerres et l'AOF en un seul ho

Message par sets » 07 mars 2017, 10:29

::cool en effet, très bel hommage à cet homme admirable ::cool
et quel parcours !!!
rassure moi, il avait tout de même quelques défauts ???
La démocratie, c'est deux loups et un agneau qui votent pour savoir ce qu'il y aura au dîner,
La liberté, c'est un agneau correctement armé qui conteste le scrutin.

Avatar du membre
Dodgevince
Sergent
Sergent
Messages : 641
Enregistré le : 27 déc. 2014, 17:43
Véhicule(s) : LAND ROVER 90, TUL, GS, 12V, Soft top, Diesel, Ex-MOD et remorque SANKEY WIDE TRACK, 1986, ex-SAS
Localisation : Normandie
Localisation : Coigny, Manche

Re: Un petit hommage... Trois guerres et l'AOF en un seul ho

Message par Dodgevince » 07 mars 2017, 13:30

::merci à tous!

Oui,je suis admiratif de mon père, comme je pense beaucoup d'entre nous clin Le mien a en plus eu un parcours hors-norme, qu'il ne m'a dévoilé au compte-gouttes...

Il m'a raconté par exemple sa blessure en Provence devant... Le Bon, la brute et le truand, durant la scène du cimetière!!
Inutile de vous dire que j'ai aussitôt décroché du film pour me demander de quoi mon père parlait... Je ne savais même pas à l'époque qu'il avait été militaire. En fait, il ne parlait à personne en particulier, il a juste sorti ça, comme ça.

Nous n'avons réellement parlé de ses campagnes que lorsque je suis rentré de ma deuxième OPEX, il a dû estimer que je pourrais peut être comprendre un peu?

Sinon, oui, bien sûr qu'il avait ses défauts... Mon épouse pourrait vous dire que j'ai hérité de son caractère de cochon (pour rester trèèèèèèès poli, hein), et autres trucs bien normaux...

Si quelqu'un avait dans ses archives des pattes de col de médecin et des épaulettes (rigides) de commandant des TC, je serais plus qu'interessé!

::biere

Vince
To live a stress-free life, live life like a dog: If you can't eat or play with it, pee on it and walk away...
Image

Avatar du membre
raoul86
Caporal-Chef
Caporal-Chef
Messages : 493
Enregistré le : 29 déc. 2014, 17:18
Localisation : poitiers

Re: Un petit hommage... Trois guerres et l'AOF en un seul ho

Message par raoul86 » 07 mars 2017, 18:51

Respect ::cool :fr:
DROIT DEVANT-MOURIR EN CHANTANT.

Avatar du membre
CARGOKATKAT
MODERATEUR
Messages : 16896
Enregistré le : 28 déc. 2014, 10:18
Véhicule(s) : Simca Cargo F594WML 4X4-SUMB MH 600 BS
Localisation : 68
Localisation : Vallée de Kaysersberg 68

Re: Un petit hommage... Trois guerres et l'AOF en un seul ho

Message par CARGOKATKAT » 07 mars 2017, 18:52

::surpris Waow... ::fr

on comprend que le fiston soit un poil secoué de la cocotte-minute :flu
RIEN N'ARRETE LES CAMIONS "SIMCA-UNIC" !!

MÊME PAS LEURS FREINS.ImageImageImage

Répondre

Retourner vers « Bla-Bla »